Un ordinateur et une idée, c’est souvent tout ce qu’il faut pour une start-up. Mais l’embarras du choix commence déjà avec le premier.
Pour de nombreuses start-ups, l’ordinateur n’est pas seulement un outil de travail nécessaire, mais aussi, selon le secteur, la base absolue sans laquelle rien ne fonctionne. Cette importance capitale est toutefois contrastée par le fait que certains fondateurs sont de véritables profanes en informatique et ne peuvent pas se permettre de louer des experts ou d’employer du personnel informatique en raison du budget serré de leur entreprise. C’est pour cette catégorie de personnes que nous présentons maintenant les bases les plus importantes qui permettent de se lancer seul.
1. l’appareil en lui-même
Bien sûr, il faut d’abord un ordinateur. Mais ce fait même place rapidement l’utilisateur devant une grande montagne de choix : Ordinateur de bureau ? Ordinateur portable ? PC ou Mac ? Et la liste ne s’arrête pas là. Voici donc quelques points de base pour faciliter la décision :
- Les ordinateurs de bureau, c’est-à-dire les appareils dont l’ordinateur et l’écran sont (en règle générale) des composants séparés, ont l’avantage de pouvoir être mis à jour avec de nouvelles puces, cartes, etc. Cela peut réduire les coûts d’entretien, en particulier à long terme, car les pièces détachées sont moins chères qu’un ordinateur complet. En outre, ils offrent souvent des possibilités de connexion plus étendues – s’il est par exemple nécessaire de travailler sur plusieurs écrans – et une meilleure ergonomie, car l’ordinateur, l’écran et le clavier sont des éléments séparés.
- Les ordinateurs portables ne sont pas nécessairement des nains de puissance. Au contraire, car dans le domaine des ordinateurs portables professionnels ou de jeu, on trouve aussi des appareils dont les performances se situent très en amont. La mobilité est leur plus grand atout. Cependant, elle est souvent payée par des composants spécifiques au modèle ou qui ne peuvent être remplacés qu’à grands frais. Dans la plupart des cas, les ordinateurs portables puissants sont également plus chers qu’un ordinateur de bureau aux capacités similaires.
- Les PC Windows offrent une plus grande palette de programmes, y compris dans le domaine de l’aftermarket. De nombreux utilisateurs considèrent que l’utilisation intuitive des Mac est meilleure, mais qu’elle est liée à un prix plus élevé pour l’ensemble de la gamme Apple, pour des prestations sinon identiques. Un autre point critique est le fait qu’Apple néglige depuis des années le secteur professionnel des Mac et que le changement peut être compliqué, surtout pour les utilisateurs habitués à Windows.
Pour tous les créateurs d’entreprise qui n’ont pas besoin d’une mobilité permanente, le meilleur choix pour commencer est donc un ordinateur de bureau dont le prix se situe dans la moyenne. S’il s’avère nécessaire de faire des présentations occasionnelles, etc., une tablette bon marché peut compléter le tout.
2. d’où vient-il ?
Aujourd’hui, les revendeurs d’ordinateurs ne sont pas seulement proverbiaux, il y en a comme du sable sur la mer. Bien sûr, on pourrait aussi acheter son ordinateur de démarrage dans un magasin d’électronique discount. Toutefois, dans la gamme de modèles qui y est proposée (les exceptions confirment la règle), on trouve des appareils destinés aux consommateurs finaux dont les performances n’ont pas nécessairement été conçues pour des applications professionnelles. Celui qui n’a besoin de l’ordinateur que pour faire un peu de calcul Excel ou écrire des lettres y trouvera bien sûr son compte. Toutefois, les revendeurs d’ordinateurs professionnels (= purs) sont ici un meilleur choix. Surtout en ce qui concerne les conseils, l’optimisation de la composition et l’équipement ultérieur.
3. le matériel
Chaque ordinateur est composé de plusieurs éléments dont les performances individuelles s’additionnent et définissent en fin de compte les applications pour lesquelles l’appareil est particulièrement performant. Le « cochon d’Inde », c’est-à-dire un ordinateur qui maîtrise tout, peut certes être créé avec un investissement financier suffisant, mais il est inutilement cher pour la plupart des applications professionnelles. Le point de repère général est « la mémoire de travail avant la puissance du processeur ». Les PC bon marché de discounters enfreignent souvent cette règle, ils annoncent des cadences élevées mais ne peuvent pas les réaliser faute de mémoire de travail aussi abondante. Ce dont l’ordinateur a également besoin :
- Une taille de disque dur de 1 Go est actuellement (début 2018) pratiquement la norme. Les disques durs SSD, qui fonctionnent selon le principe de l’état solide, sont très intéressants et désormais abordables, en particulier là où la vitesse et une faible consommation d’énergie sont importantes. Inconvénient des disques SSD : les données perdues ne peuvent pas être récupérées.
- Même si l’importance des lecteurs optiques est sur le déclin, il faudrait tout de même installer au moins un graveur de DVD, car il présente justement des avantages dans certaines situations.
- En ce qui concerne les ports USB, deux sont le minimum absolu, plus c’est toujours mieux. Il faut veiller à ce que les ports USB 3.0 (marqués en bleu), beaucoup plus rapides, soient installés. Ceux-ci sont également rétrocompatibles.
- La carte graphique doit être adaptée à la nature de la startup – ceux qui font beaucoup de traitement d’images ou de vidéos ont naturellement besoin de plus de puissance. Il est également important de disposer d’une connexion HDMI par écran prévu.
Les ordinateurs de bureau présentent des avantages considérables en termes d’ergonomie, comme l’angle de vision de l’écran, par rapport aux ordinateurs portables, en raison de la séparation des composants.
Pour les entreprises, il est en outre particulièrement important que les périphériques d’entrée répondent aux exigences les plus élevées en matière d’ergonomie. En outre, il devrait toujours y avoir une possibilité de sauvegarde permanente des données. Du côté des logiciels, il peut s’agir de services en nuage. Toutefois, s’il n’est pas nécessaire de consulter les données à partir d’autres endroits, il peut être plus avantageux de miser sur un NAS, un Network Attached Storage. Il s’agit d’un serveur de fichiers qui peut également être utilisé par plusieurs ordinateurs dans le bureau du fondateur et où les fichiers sont stockés en tant que sauvegarde.
4. le logiciel
Le système d’exploitation lui-même nécessite un choix supplémentaire. En effet, Microsoft propose différentes versions de Windows pour les entreprises, dont les fonctions varient en fonction des besoins. En ce qui concerne les applications bureautiques classiques, MS Office est la référence, actuellement dans sa version 365. Pour les petites entreprises en particulier, cette variante basée sur un abonnement peut s’avérer plus intéressante que la version Office 2013, qui est certes toujours proposée, mais qui ne sera bientôt plus prise en charge. L’alternative gratuite sous la forme d’OpenOffice existe certes aussi pour les entreprises, mais il s’agit souvent d’une solution moins conviviale, raison pour laquelle elle est plutôt déconseillée.
Ensuite, il est impératif de disposer d’un outil permettant de nettoyer régulièrement le disque dur. CCleaner est la référence en la matière, car il est rapide et complet, et il enregistre également les fichiers temporaires et les historiques de navigation. Ce que l’on installe ensuite dépend surtout de l’orientation de la startup. En voici une petite sélection :
- Des programmes comme Lexware, Candis ou Fastbill sont des outils puissants qui permettent de simplifier la comptabilité.
- Pour un traitement occasionnel des images, le programme open-source GIMP est idéal.
- La gestion de projet est plus fluide avec InLoox ou Asana.
- Pour la communication, la plupart des fondateurs utilisent Skype et Slack.
- Evernote est un outil formidable pour classer des documents, des notes et plus encore.
- Hootsuite permet de préparer et de suivre les campagnes dans le domaine des médias sociaux.
Mais il faut savoir que moins on en fait, mieux c’est. De nombreux outils qui, à eux seuls, apportent un réel soulagement, peuvent à leur tour faire perdre la vue d’ensemble dans une grande masse. C’est pourquoi il est recommandé de commencer petit et d’installer ensuite selon les besoins.
Les petits serveurs NAS ne coûtent que quelques centaines d’euros, ne consomment pratiquement pas d’électricité, mais offrent une grande sécurité et facilitent énormément le travail.
5. pour la sécurité
Même les petites entreprises qui viennent d’être créées peuvent naturellement être la cible de pirates informatiques. Cela signifie qu’il faut se familiariser de manière approfondie avec les bases de la sécurité informatique et respecter ces règles. L’utilisation d’un générateur de mots de passe qui produit des suites de symboles à dix chiffres au moins, non compréhensibles logiquement, est obligatoire et bien plus sûre que n’importe quel mot de passe inventé par l’homme – de telles données d’accès devraient en outre être remplacées à intervalles réguliers, au moins une fois par mois. Et comme les adresses ouvertes (« info@ ») en particulier sont généralement très répandues et donc souvent des portes d’entrée pour les personnes non autorisées, l’ordinateur devrait être équipé d’un système d’identification des logiciels malveillants performant. Les scanners antivirus normaux ne couvrent souvent pas ce spectre.
Le dernier point consiste à faire profiter chaque programme utilisé de toutes les mises à jour disponibles. Dans la plupart des cas, les failles de sécurité sont également corrigées. Grâce à la planification des tâches de Windows, il est possible de programmer de tels processus, par exemple après le travail.
Les mots de passe créés par l’homme sont toujours intrinsèquement moins sûrs que ceux générés par ordinateur, car on a tendance à suivre certains schémas.
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